La rétrocession est une opération par laquelle un réassureur transfère les risques qu'il a réassurés à un autre réassureur.
L'échange qui suit a souvent lieu lors de dîners, où l'on commence à poser des questions au réassureur :
Le réassureur essaie d'expliquer son travail le plus simplement possible :
L'autre interlocuteur répond, avec un sourire :
Puis, en général lèvent les yeux au ciel et disent :
Alors, le réassureur explique, mais sans trop rentrer dans les détails car les participants commencent à bâiller…
Et la plupart du temps ils demandent au réassureur s'il pense qu'ils paient trop cher pour leur assurance auto.
Une rétrocession est effectuée pour permettre une capacité supplémentaire ou les compagnies de réassurance cèdent les risques dans le cadre d'accords de rétrocession à d'autres réassureurs, pour des raisons similaires à celles qui poussent les assureurs primaires à acheter de la réassurance.
Pour obtenir des capacités de financement supplémentaires, optimiser l'allocation du capital, répartir le risque dans l'espace et le temps, être financièrement solide et pouvoir faire face à des bouleversements majeurs, les réassureurs doivent être prudents lorsqu'ils réassurent les traités de rétrocession d'autres compagnies de réassurance.
En effet, il existe un danger appelé "effet de spirale", devenu célèbre dans les années 80, lorsqu'un sinistre important a déclenché des réclamations dans de nombreux syndicats de réassurance qui se réassuraient. Le sinistre n'a cessé d'augmenter, un syndicat faisant des réclamations auprès de différents réassureurs B, C et D qui, à leur tour, en réclamaient une partie au syndicat A, un cercle vicieux s'est alors mis en place, appelé "spirale".