18 octobre 2022 3 Min de lecture

🔎 🔴 Comment les réassureurs répondent aux besoins | Le risque individuel

Reinsurance Tutorials #15 - Saison 2

Bonjour Ă  tous đź‘‹

 

En tant que réassureur, notre travail consiste à couvrir et à porter une partie des risques souscrits par notre client. Pour ce faire, nous devons bien comprendre les besoins de nos clients. C'est crucial si nous voulons être en mesure de répondre à ces besoins aussi efficacement que possible.

 

Mais répondons-nous toujours de la même manière ? Bien sûr que non !

 

Nous avons déjà abordé les traités obligatoires dans nos précédentes vidéos, mais lorsqu'il s'agit de répondre à un besoin très spécifique, un réassureur doit fournir la structure la plus adéquate pour le couvrir.

 

Alors, de quelles options dispose-t-il ? Eh bien, nous allons répondre à cette question dans cette vidéo.

 

Commençons ⏬

Facultative

 

Une Facultative est généralement utilisée pour réassurer un pic d'exposition ou une police qui ne correspond pas au portefeuille habituel de la compagnie d'assurance.

 

Par exemple, il peut s'agir d'un type d'activitĂ© très spĂ©cifique exclu du traitĂ© principal, ou d'un risque dont le montant assurĂ© est supĂ©rieur Ă  la limite du traitĂ©. Pour Ă©viter de modifier la condition de son traitĂ© uniquement pour un ou quelques risques, l'assureur demandera Ă  son rĂ©assureur un contrat de rĂ©assurance « sur mesure Â». C’est donc un transfert de risque unique entre l'assureur et le rĂ©assureur.

 

La tarification d'une Facultative est très différente de celle des traités obligatoires. Le réassureur examinera le risque dans tous ses détails ainsi que sa localisation et demandera toute information dont il pourrait avoir besoin pour comprendre l'exposition réelle sous-jacente, tout comme le ferait un assureur traditionnel.

 

Par exemple, admettons que le risque soit un entrepôt. Y a-t-il des extincteurs automatiques installés ? Quel est le volume de stockage ? Y a-t-il des produits inflammables stockés ? Comment sont espacés ces différents produits ?

 

Toutes ces caractéristiques et bien d'autres sont analysées par le réassureur. Une fois que le réassureur a terminé son analyse, et contrairement à un traité de réassurance couvrant l'ensemble du portefeuille d'un assureur, il peut accepter ou refuser la couverture de ce risque très spécifique. Et c'est pourquoi on parle de "Facultative" !

 

Pour l'assureur, l'un des avantages d'une Facultative est de pouvoir répondre aux besoins spécifiques de ses clients, notamment lorsqu'il y a un appel d’offre sur le marché dont une petite partie de l'exposition échappe à son guide de souscription. Dans ce cas, une Facultative permettrait à l'assureur de remporter l'appel d’offre tout en protégeant ses fonds propres et sa solvabilité à un prix raisonnable.

 

Néanmoins, une Facultative est un type de réassurance qui nécessite beaucoup de temps de gestion des deux cotées, car il faut un contrat pour chaque risque et le soumettre ensuite de manière individuel aux réassureurs.

 

Alors, existe-t-il une solution entre le traité obligatoire traditionnel et la Facultative ? Bien sûr que oui !

 

Cette solution : "Facob" ou "semi-obligatoire"

 

Un Facob, également appelé traité semi-obligatoire ou "open-cover", est un type spécifique de traité de réassurance.

 

Dans un Facob, le réassureur ne couvre pas l'ensemble du portefeuille sous-jacent de l'assureur (comme nous le faisons dans un traité obligatoire), mais s'engage à fournir une capacité et à accepter la cession d'une catégorie de risques tel que défini par le programme, à la seule discrétion de l'assureur. Cela signifie que l'assureur a la possibilité de céder (ou non) ses polices à ce programme et que le réassureur n'a pas la possibilité de les refuser.

 

Il y a donc cession facultative pour l'assureur, et acceptation obligatoire pour le réassureur.

 

Vous comprenez un peu mieux maintenant pourquoi on l'appelle "Fac-Ob", non ?

 

Facility and Line Slip

 

Enfin, il existe deux autres types de contrat sur le marché : Les Facility et les Line Slip.

 

Toutes deux ont une caractéristique commune : le pouvoir de souscription est délégué à un courtier, un syndicat ou un réassureur de premier plan. On les appelle des "binders".

  • Une Facility, gĂ©nĂ©ralement soutenue par plusieurs rĂ©assureurs, fournit une grande capacitĂ© sur la base d'un contrat dont les termes et les conditions sont convenus Ă  l'avance. Ensuite, le syndicat qui gère la Facility utilise cette capacitĂ© pour offrir une protection Ă  ses clients. Les rĂ©assureurs participants reçoivent des primes et paient des pertes proportionnellement Ă  leur participation Ă  la Facility. Les Facility sont conçues et utilisĂ©es pour faire face Ă  des risques systĂ©miques et des risques très complexes qui nĂ©cessitent une grande capacitĂ©.

  • Un Line Slip peut ressembler Ă  une Facility car elle est gĂ©nĂ©ralement basĂ©e sur une capacitĂ© conjointe entre plusieurs rĂ©assureurs. Toutefois, les conditions de rĂ©assurance ne sont pas prĂ©Ă©tablies dans le contrat. Au lieu de cela, le courtier doit s'adresser uniquement au rĂ©assureur apĂ©riteur qui acceptera ou rejettera le risque au nom de tous les autres participants pour leurs parts.

Le Line Slip est donc un moyen de réduire la charge de gestion contractuelle pour les réassureurs. À l'exception, bien sûr, de l’apériteur !


Conclusion

 

Vous êtes maintenant un expert des différents types de contrat que l'on peut trouver sur le marché de la réassurance !

 

Mais il y a un dernier type de contrat que nous n'avons pas mentionné. Si vous voulez en savoir plus, regardez la prochaine vidéo de Clémence !

 

Merci pour votre attention !

 

Ă€ bientĂ´t ! đź‘‹

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