Reinsurance Tutorials #15 - Saison 2
Bonjour à tous 👋
En tant que réassureur, notre travail consiste à couvrir et à porter une partie des risques souscrits par notre client. Pour ce faire, nous devons bien comprendre les besoins de nos clients. C'est crucial si nous voulons être en mesure de répondre à ces besoins aussi efficacement que possible.
Mais répondons-nous toujours de la même manière ? Bien sûr que non !
Nous avons déjà abordé les traités obligatoires dans nos précédentes vidéos, mais lorsqu'il s'agit de répondre à un besoin très spécifique, un réassureur doit fournir la structure la plus adéquate pour le couvrir.
Alors, de quelles options dispose-t-il ? Eh bien, nous allons répondre à cette question dans cette vidéo.
Commençons ⏬
Facultative
Une Facultative est généralement utilisée pour réassurer un pic d'exposition ou une police qui ne correspond pas au portefeuille habituel de la compagnie d'assurance.
Par exemple, il peut s'agir d'un type d'activité très spécifique exclu du traité principal, ou d'un risque dont le montant assuré est supérieur à la limite du traité. Pour éviter de modifier la condition de son traité uniquement pour un ou quelques risques, l'assureur demandera à son réassureur un contrat de réassurance « sur mesure ». C’est donc un transfert de risque unique entre l'assureur et le réassureur.
La tarification d'une Facultative est très différente de celle des traités obligatoires. Le réassureur examinera le risque dans tous ses détails ainsi que sa localisation et demandera toute information dont il pourrait avoir besoin pour comprendre l'exposition réelle sous-jacente, tout comme le ferait un assureur traditionnel.
Par exemple, admettons que le risque soit un entrepôt. Y a-t-il des extincteurs automatiques installés ? Quel est le volume de stockage ? Y a-t-il des produits inflammables stockés ? Comment sont espacés ces différents produits ?
Toutes ces caractéristiques et bien d'autres sont analysées par le réassureur. Une fois que le réassureur a terminé son analyse, et contrairement à un traité de réassurance couvrant l'ensemble du portefeuille d'un assureur, il peut accepter ou refuser la couverture de ce risque très spécifique. Et c'est pourquoi on parle de "Facultative" !
Pour l'assureur, l'un des avantages d'une Facultative est de pouvoir répondre aux besoins spécifiques de ses clients, notamment lorsqu'il y a un appel d’offre sur le marché dont une petite partie de l'exposition échappe à son guide de souscription. Dans ce cas, une Facultative permettrait à l'assureur de remporter l'appel d’offre tout en protégeant ses fonds propres et sa solvabilité à un prix raisonnable.
Néanmoins, une Facultative est un type de réassurance qui nécessite beaucoup de temps de gestion des deux cotées, car il faut un contrat pour chaque risque et le soumettre ensuite de manière individuel aux réassureurs.
Alors, existe-t-il une solution entre le traité obligatoire traditionnel et la Facultative ? Bien sûr que oui !
Cette solution : "Facob" ou "semi-obligatoire"
Un Facob, également appelé traité semi-obligatoire ou "open-cover", est un type spécifique de traité de réassurance.
Dans un Facob, le réassureur ne couvre pas l'ensemble du portefeuille sous-jacent de l'assureur (comme nous le faisons dans un traité obligatoire), mais s'engage à fournir une capacité et à accepter la cession d'une catégorie de risques tel que défini par le programme, à la seule discrétion de l'assureur. Cela signifie que l'assureur a la possibilité de céder (ou non) ses polices à ce programme et que le réassureur n'a pas la possibilité de les refuser.
Il y a donc cession facultative pour l'assureur, et acceptation obligatoire pour le réassureur.
Vous comprenez un peu mieux maintenant pourquoi on l'appelle "Fac-Ob", non ?
Facility and Line Slip
Enfin, il existe deux autres types de contrat sur le marché : Les Facility et les Line Slip.
Toutes deux ont une caractéristique commune : le pouvoir de souscription est délégué à un courtier, un syndicat ou un réassureur de premier plan. On les appelle des "binders".
- Une Facility, généralement soutenue par plusieurs réassureurs, fournit une grande capacité sur la base d'un contrat dont les termes et les conditions sont convenus à l'avance. Ensuite, le syndicat qui gère la Facility utilise cette capacité pour offrir une protection à ses clients. Les réassureurs participants reçoivent des primes et paient des pertes proportionnellement à leur participation à la Facility. Les Facility sont conçues et utilisées pour faire face à des risques systémiques et des risques très complexes qui nécessitent une grande capacité.
- Un Line Slip peut ressembler à une Facility car elle est généralement basée sur une capacité conjointe entre plusieurs réassureurs. Toutefois, les conditions de réassurance ne sont pas préétablies dans le contrat. Au lieu de cela, le courtier doit s'adresser uniquement au réassureur apériteur qui acceptera ou rejettera le risque au nom de tous les autres participants pour leurs parts.
Le Line Slip est donc un moyen de réduire la charge de gestion contractuelle pour les réassureurs. À l'exception, bien sûr, de l’apériteur !
Conclusion
Vous êtes maintenant un expert des différents types de contrat que l'on peut trouver sur le marché de la réassurance !
Mais il y a un dernier type de contrat que nous n'avons pas mentionné. Si vous voulez en savoir plus, regardez la prochaine vidéo de Clémence !
Merci pour votre attention !
À bientôt ! 👋
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