30 août 2022 4 Min de lecture

🔥🌊 Traités proportionnels et non proportionnels | Cat Events

Reinsurance Tutorials #12 - Season 2

 

Bonjour à tous 👋

 

Aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur les traités proportionnels et non proportionnels.

 

Nous avons parlé des événements CAT et des défis qu'ils représentent pour le secteur en termes de nombre croissant d'événements, d'augmentation de l'exposition et du rôle des réassureurs qui doivent faire face à ces problèmes.

 

Cependant, les réassureurs (comme l'assureur) surveillent étroitement leur exposition afin de déterminer leur responsabilité maximale en cas de survenance d'une catastrophe.

 

Alors comment cela est-il pris en compte dans les traités proportionnels et non proportionnels ? Quelles sont les options ? 

 

Commençons ⏬

Traités proportionnels vs traités non proportionnels.

Comme vous le savez, les traités proportionnels et non proportionnels n'ont pas exactement la même finalité.

 

Les traités proportionnels partagent la totalité de la charge des risques souscrits entre l'assureur et le réassureur. Par conséquent, ils sont utilisés pour couvrir la fréquence, alors que les traités non-proportionnels sont utilisés pour couvrir des événements d'une intensité extrême.

 

Ainsi, les événements CAT sont généralement couverts par des programmes non-proportionnels adaptés à de tels événements. Cependant, cela ne signifie pas que les traités proportionnels ne contiennent pas de composante CAT.

 

Par exemple, lorsqu'un réassureur apporte sous soutien à une compagnie en participant à un quote-part dommages aux biens, et bien ce dernier cédera au traité tout sinistre affectant le portefeuille sous-jacent. Il peut s'agir de pertes dues à un petit incendie ou de pertes liées à un événement Cat extrême. Ces pertes sont bien entendu couvertes sur une base proportionnelle telle que définie dans le traité !

 

Pour limiter l'exposition du réassureur au cas de sur-fréquence ou d’événements très extrêmes affecteraient le traité, le réassureur peut inclure l'une des clauses suivantes : un Plafond de Pertes, une Limite Annuelle Globale ou une Limite par Evénement.

Plafond de pertes

Le fonctionnement de ces clauses est assez simple. Le plafond de pertes fixe un montant maximal recouvrable sous la forme d'un pourcentage des primes de réassurance reçues au titre des contrats.

 

Ce montant maximal recouvrable est défini sur l'ensemble de la période du contrat et donc sur une base agrégée pour la période. Par exemple, un plafond de ratio de sinistres de 300 % signifie que le montant maximal recouvrable en vertu du contrat de réassurance est fixé à trois fois la prime de réassurance reçue, généralement sur une période de 12 mois.

Limite annuelle globale (AAL)

La limite annuelle globale (ou AAL) est assez similaire, mais au lieu de définir un plafond sur la base d'un pourcentage, la limite est basée sur un montant fixe, par exemple, une limite annuelle globale de 12 millions d'euros.

Limite par événement

Une limite par événement est quelque peu différente, car elle est basée sur une limite pour chaque événement qui se produit au cours d'une période donnée et non sur une limite globale annuelle pour plusieurs événements. Par exemple, une limite par événement de 30 millions d'euros plafonnera la responsabilité maximale du réassureur à ce montant pour chaque événement. Par conséquent, si la cédante est touchée par un événement de 35 millions d'euros, les 5 millions d'euros dépassant la limite par événement ne seront pas récupérables en vertu du traité de réassurance.

 

Notez que les plafonds de pertes se trouvent principalement dans les traités proportionnels, mais que les AAL ou les limites par événement peuvent se trouver dans des programmes de traités proportionnels ou non proportionnels.

 

En ce qui concerne les traités non proportionnels, comme je l'ai mentionné au début de la vidéo, ils constituent généralement la structure de choix pour couvrir les risques extrêmes, qu'il s'agisse de catastrophes naturelles ou d'événements d'origine humaine.

 

En raison de leur nature, la conception des structures d'excédent de sinistre permet aux réassureurs de déterminer plus facilement leur exposition maximale, car la frontière entre le réassureur et la cédante est définie par une franchise et une limite, par exemple, 10 millions en excédent de 2 millions. Dans cet exemple, si un événement Cat extrême devait se produire, la capacité maximale offerte par le réassureur serait de 10 millions.

 

Mais l’excédent de sinistre n'est pas la seule structure non-proportionnelle utilisée pour les événements Cat. De nos jours, les entreprises ont de plus en plus tendance à garder un programme d'assurance en excédent de sinistre "principal" et à acheter des programmes supplémentaires pour se protéger contre la fréquence accrue d'événements mineurs, ainsi que pour protéger leur bilan en cas d'années défavorables.

 

Les deux structures les plus utilisées sont les couvertures « aggregates » et les traités stop-loss.

Couverture aggregates

Les couvertures aggregates fournissent généralement une protection sous-jacente aux programmes Cat XL traditionnels. La principale différence entre ce type de programme et un programme Cat traditionnel est qu'une fois que la somme de toutes les pertes de la cédante atteint la franchise, la couverture est déclenchée par le traité. Ensuite, toute perte supplémentaire peut être récupérée par le biais du traité, jusqu'à épuisement complet du programme.

 

Prenons l'exemple d'un programme global de 10 XS 10 millions d'euros. La cédante fera la somme de tous les sinistres survenus au cours de l'année (selon la définition de la clause de survenance du sinistre du programme), et si le montant total atteint 10 millions, tout sinistre supplémentaire pourra être récupéré par le programme, jusqu'à un montant maximal de 10 millions d’euros sur la période.

Traité Stop-Loss

A l’opposé, un traité Stop-Loss est généralement souscrit en haut d'un programme Cat XL traditionnel. L'objectif d'un stop loss est assez facile à comprendre : arrêter les pertes ! Son fonctionnement est très similaire à celui de la clause de plafonnement du rapport sinistres/primes mentionnée précédemment, puisque la limite et la franchise d'un stop loss sont basées sur un pourcentage de la prime.

 

Prenons cet exemple : 50% XS 150%. On pourrait traduire cette structure tel que "Si le ratio sinistre sur prime de la cédante atteint 150%, le réassureur paiera chaque sinistre jusqu'à 50% du montant des primes de la cédante". Pratique, non ? Eh bien, ça l'est, surtout lorsqu'il s'agit de protéger le bilan d'une entreprise.

 

J'espère que vous avez apprécié d'en savoir plus sur les différentes clauses et structures que nous utilisons dans le secteur pour contrôler notre exposition. Dans la prochaine vidéo, Clémence vous donnera plus de précisions sur les différences entre les Catastrophes naturelles et les événements d'origine humaine.

 

Merci pour votre attention !

 

À bientôt ! 👋

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