Tout est-il assurable/réassurable ? Quand nous considérons les événements catastrophiques d’une année on fait la différence entre dommages économiques et dommages assurés. Ainsi en 2019 on a enregistré 140 Mrds $ de dommages économiques pour 56 Mrds de dommages assurés.
On parle de « protection gap » :
Acteurs : quand les prix montent à un niveau insupportable il y a souvent apparition d’alternatives.
On a parlé de générations de cies bermudiennes créées après des séries d’événements catastrophiques qui réduisaient la capacité traditionnelle et faisaient monter les prix attirant de nouveaux investisseurs notamment financiers jusque-là pas intéressés au monde de la réassurance (banque mondiale, hedge funds etc …).
Au début des années 2000 cette capacité alternative représentait à peine quelques Mrds $ aujourd’hui elle est de près de 100 MRDS $ soit plus de 15% de la capacité mondiale.
Ces acteurs jouent d’ailleurs un rôle très important en acceptant de participer aux couvertures de rétrocession des réassureurs traditionnels.
Couvertures : Ces investisseurs n’ont pas l’organisation relativement lourde des réassureurs et définissent des seuils d’intervention élevés pour faire jouer leur garantie.
Les outils de réassurance sont souvent des contrats définis selon des paramètres d’événements, force d’un ouragan, degré de température, importance de précipitation etc , qui correspondent à des niveaux d’intervention à des niveaux peu probables relatifs à la survenance de véritables événements catastrophiques comme un TT mais aussi une pandémie etc. Ce sont des couvertures appelées paramétriques outre les XL Catastrophes déjà évoqués.
Partenariat public : Cette capacité financière additionnelle, plus volatile n’est pas nécessairement suffisante pour répondre aux défis de nos sociétés d’où la nécessité précitée de partenariats publics-privés qui ne sont pas nécessairement faciles à réaliser, les états ayant eux-mêmes leurs limites tant en termes de capacités financières que d’appétence aux risques !